On tient l'ukulélé comme on tiendrait une guitare, mais comme l'instrument est peu encombrant, on n'a pas besoin du genou. Les droitiers mettent le manche vers leur gauche. Le poignet gauche est perpendiculaire à l'instrument et le pouce se met derrière. Instinctivement la tentation de mettre le pouce gauche en l'air est très fréquente, mais avec le pouce qui appuie derrière, on a plus de latitude pour les autres doigts et bien plus de pression pour les accords barrés, que si on pince avec la paume.
Les ongles trop longs de la main gauche perturbent la vibration des cordes qu'il vaut mieux presser avec l'extrémité des doigts. On cale l'ukulélé dans le pli du bras droit et on peut quand même gratter sans crispation, c'est essentiellement le poignet qui travaille. La main droite n'a pas besoin d'être en face de la rosace, elle gratte à hauteur du début du manche. C'est souvent au dessus de la douzième frette, au milieu de la corde, là où elle a le plus d'amplitude.
On peut gratter toutes les cordes en descendant, (down) en remontant, (up) en alternant (down-up), avec le pouce, l'index ou les deux, avec la pulpe du doigt ou avec les ongles, c'est ce qu'on appelle le strum. Mais avant de se disperser avec tous les doigtés possibles on débutera avec l'index, côté ongle en descendant, côté pulpe en remontant.
Avec un peu d'entraînement on peut aussi pincer les cordes une à une, avec les quatre premiers doigts de la main droite ce sont les arpèges cette technique s'appelle le picking. Tous les doigts de la mains droite pourraient servir mais en général le petit doigt n'est pas utilisé. L'orifice au milieu de la table (la bouche) se tourne vers l'éventuel auditeur pour un maximum d'envoi sonore.
La résonance dépend aussi de la tenue de l'instrument, moins il y a de contacts superflus et mieux il sonne. Ces conseils sont plus faciles à appliquer quand on est assis, alors pour s'assurer d'une bonne tenue on peut s'efforcer de jouer debout, le plus souvent possible. Debout, la gravité s'en mêle un peu plus, on peut alors caler la caisse de l'instrument entre le bras et le thorax, on perd un peu de résonnance mais on garde les mains libres pour jouer.
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